Toutes habitantes, tous habitants : un livre qui raconte et rapproche
Pendant deux ans ½, Carole et Anouk, respectivement illustratrices et architecte professionnelles, ont vécu en immersion à l’Espace Solidarité Habitat de la Fondation Abbé Pierre à Paris.
184 pages d’un ouvrage illustré qui raconte le mal-logement à travers les hommes et les femmes qui le vivent au quotidien, soit dans leur logement soit dans leur profession, soit dans leur implication en tant que bénévoles… ce sont à la fois des témoignages humains, un univers professionnels avec ses codes et son jargon juridique, un lieu d’écoute et de soutien que l’on découvre au fil des pages, de même que les deux auteures ont construit leur récit et leur ouvrage au fil des jours, avec leur complémentarité et leur savoir-faire spécifique.
Aujourd’hui « Toutes habitantes, tous habitants » est plus qu’un livre, c’est un ouvrage participatif que les intéressées souhaitent faire connaître au plus grand nombre, afin de poursuivre leur démarche de proximité et d’interactivité. Après avoir pu présenter ce livre documentaire au festival « C’est pas du Luxe ! » en septembre dernier puis à l’ensemble des salariés et bénévoles de l’Espace Solidarité Habitat (ESH), elles s’installent à la rencontre du public dans la bibliothèque « Louise Michel », en plein XXe arrondissement.
Ressembler et rassembler
« La bibliothèque, c’est une première étape et c’est le partenaire idéal car la gratuité et l’accessibilité font partie des caractéristiques de notre livre. Ce reportage dessiné, c’est d’abord une histoire de confiance entre l’Espace Solidarité Habitat et nous deux, nous avons pu inventer à deux une méthode pour raconter des histoires de vie et fabriquer un livre-objet.
Même si la crise du Covid ne nous a pas permis de développer un travail aussi participatif que nous l’aurions voulu, nous avons pu installer notre atelier au milieu de l’ESH, de son public, de ses bénévoles et de ses professionnels pour voir et comprendre ce que c’est que le mal-logement », précise Carole. « Par petites touches quotidiennes, nous avons pu approcher le mal-logement et partager ce qu’il est, le rendre le plus public possible. »
« Pour moi, cette expérience est un nouveau bagage. Cela va m’accompagner dans ma démarche d’architecte. Ce livre s’est écrit pendant 2 ans ½, c’est le temps qu’il faut pour bâtir un immeuble… c’est une construction d’un autre genre qui m’a beaucoup apporté sur la manière de présenter ce que je fais et d’agir contre le mal-logement », précise Anouk.
Retrouver les auteures à la médiathèque « Louise Michel » les 17 et 18 décembre 2021.