Anouk Migeon est une architecte, dessinatrice et doctorante basée dans la vallée de la Roya, à la frontière italienne. Elle travaille entre son territoire rural et de montagne, Paris, Marseille et Amiens.
Elle a étudié à l'Ecole d'architecture de la Ville et des Territoires à Paris-Est et à l'Universidad Europea de Madrid, puis elle collabore pendant ses études auprès de Brenac & Gonzalez, Younes & Monfort, Lucan & Seyler, et en conception lumière à l'Observatoire 1 et 8'18", pour ensuite s'associer avec Monica Donati & Associés pendant 7 années à Paris. Elle a en parallèle une pratique en tant qu'architecte libéral.
En 2017, elle découvre le sujet du mal-logement à Paris en devenant architecte bénévole à la Fondation Abbé Pierre pour réaliser des visites à domicile contre l'indécence et l'insalubrité. Pour rendre grand public ce sujet, elle réalise avec l'illustratrice Carole Chaix une résidence de recherche-action en immersion (2019-2022) à l’Espace Solidarité Habitat à Paris de la Fondation Abbé Pierre. Ce lieu propose un accompagnement juridique d’accès aux droits au logement pour des personnes victimes de mal-logement (insalubrité et expulsion). Pendant plus de deux années elles organisent des rencontres, des échanges et des ateliers participatifs au contact de celles et ceux qui sont directement touché.e.s par ce sujet. L’ouvrage « Toutes habitantes, tous habitants. Abécédaire sensible de l’habitat et du mal-logement parisien » (Chaix, C. & Migeon, A., 2021) propose d’aborder le sujet du mal-logement pour le tout public. 
En 2019, pour la Maison de l’Architecture des Hauts de Somme, elle réalise une résidence d’architecture en recherche-action pour questionner les usages contradictoires et conflictuels de l’espace public. Elle propose des permanences architecturales sur la place publique où elle expérimente l’observation active, puis après des entretiens, elle propose des ateliers de construction de micro-architecture. Les résultats proposent des recommandations architecturales et sociales favorisant le partage de l’espace public.
Depuis 2019, Anouk Migeon s'installe pour vivre et travailler en ruralité et montagne dans la vallée de la Roya à la frontière italienne. Elle est impliquée en tant que citoyenne et professionnelle auprès de diverses associations locales, et sa pratique prend en compte et reconnait l’expertise des habitant.es comme constitution d’un savoir. Elle réalise la réhabilitation de la nouvelle communauté agricole Emmaüs de Cédric Herrou et Marion Gachet, la première communauté Emmaüs totalement agricole.
Suite à la tempête Alex du 2 octobre 2020, elle réalise pour la Fondation Abbé Pierre et en collaboration avec Emmaüs Roya  "Le journal du débord : manuel pour comprendre la vallée de la Roya post-tempête Alex" (Debackere, C. & Migeon, A. 2021) pour présenter un état des lieux du territoire pré et post-tempête à l’attention des habitant.es et de toutes les personnes actrices du territoire. Suite à la publication, deux journées de concertation citoyenne et participative sont organisées. 
Elle suit une formation à l’architecture d’urgence par la Fondation Architectes de l’Urgence en partenariat avec l’Ordre des architectes de PACA. Il s’agit du premier groupe régional d’architectes d’urgence prêt à intervenir en cas de catastrophe (mission d’évaluation de terrain).
Elle co-fonde en 2021 l'Atelier Rural en Roya, une association interdisciplinaire et locale qui a pour but de favoriser une transition écologique juste pour toutes et tous, la fabrication du territoire avec et pour ses habitant.e.s et les renouveaux socio-culturels en utilisant comme levier d’action : l’art + l’artisanat + l’architecture. Aujourd’hui, l’association est heureuse d’annoncer qu’elle est délégataire et futur gérante du Tiers Lieu rural de Breil sur Roya, porté par la commune, la CARF, le Programme Petites Villes de Demain, la DRAC, le Département et la Mission Interministérielle de la Reconstruction.
En 2023, Anouk Migeon débute un doctorat sur l’importance de la prise en compte du genre dans l’architecture des territoires à hauts risques avec pour objet d’étude les femmes bâtisseuses de la vallée de la Roya. Un projet de construction d’un habitat à échelle 1 avec et pour les femmes sera réalisé dans le cadre de la recherche. Ce projet reçoit le Grand Prix 2023 de la Fondation des Femmes.